vendredi 20 juillet 2018

Accepter

Accepter tout ce qui nous arrive de bon ou de malchanceux,  ce n'est pas dire oui ou non, se dire qu'on a compris ou parler de ses tracas, mais c'est entendre exactement pourquoi nous en sommes arrivés là (bilan de notre vie ) et pourquoi cet événement au bout de notre chemin, qui parfois, ou souvent, est si difficile (maladie, divorce, accident...), nous tombe dessus. Tout au long de notre existence, nous essayons éperdument de nous construire : en restant célibataire, en nous mariant, en faisant le choix d'avoir des enfants ou pas, d'être gay, transsexuel, catholique, musulman, juif  ou autres, en se créant des obligations qui nous permettent d'appuyer la conviction que nous sommes vivants, que nous choisissons notre vie et que nous sommes libres.  Tout ce cheminement, parfois si terrible et difficile, nous conduit inévitablement à un "résultat", Si ce "résultat" est négatif, nous sommes persuadés que la solution à ce résultat est le combat et que ce combat va nous mener à la victoire. Mais qu'en est-il vraiment ? Nous essayons par tous les moyens d'avoir une vie la plus parfaite possible, voire irréprochable,  mais rien ne peut nous éviter d'arriver à un "résultat". Ce dernier, quand il est là, nous le combattons, mais  en vain, car un résultat; on ne le change pas. On ne le combat pas, on le subit. On essaie à tout prix de se défendre et, malgré tout,  on  perd.
Pour accepter totalement ce "résultat", il faut avoir compris le cheminement qui nous a menés là où nous en sommes ( erreurs commises et surtout le fait de ne pas voir, entendre et se reconnaître dans ce qui nous entoure ). Nous devons comprendre par nous-mêmes le pourquoi des choses. Tous faits et tous choix, bons ou mauvais, ont des conséquences et nous guident directement au "résultat". Celui-ci, alors,  nous rend dépendant, nous emprisonne et  finit par nous détruire. Arrêtons de nous battre contre nous-mêmes, la violence est sans fin et sans issue. Faisons l'effort de nous reconnaître dans l'autre.
 Accepter ce que nous sommes, c'est se connaître, mais se connaître c'est prendre conscience d'où nous venons.  Et nous venons directement d'une autre résultante : celle de notre acquis ( parents, société ) qui nous a formatés avec des tas de lois qui aujourd'hui nous emprisonnent et nous empêchent de nous connaître vraiment. Car même si nous nous en défendons, nous sommes sous l'emprise de cet acquis. C'est lui qui nous persuade que nous pensons, que nous sentons, que nous voyons par nous-mêmes et qui nous remplit de sensations et d’émotions qui  sont si indispensables à notre construction, en  nous faisant croire qu'elles sont biens à nous. Nous nous croyons libres de penser, de cheminer, de choisir et c'est bien notre acquis qui nous guide sans nous laisser aucune liberté. Tout est une grande machination originelle et c'est par l'acceptation, et uniquement par elle, que nous arriverons à comprendre vraiment et à faire évoluer ce "résultat". 

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