samedi 12 novembre 2016

Se regarder

 Nous trouvons toujours un coupable, ou nous défendons de toute voix une cause, pour nous éviter d'avoir à nous reconnaître et surtout, éviter de nous remettre en questions sur nous actes et nos pensées. Nous réfléchissons sans cesse pour trouver des solutions à tout ce qui se passe, sans même se remettre soi-même en question. Pourquoi complique-t-on autant les choses, quand celles-ci sont si simples, et si proches de nous.  Nous cherchons, nous cherchons sans cesse, quand la réponse est tout à côté de nous, si proche, que nous ne la voyons même pas. Comment se fait-il que nous ne sachions pas que notre mal être est le principal responsable de tous les maux de la société. Nous sommes à l'origine de la guerre, des maladies, de la haine, du racisme, de tout, tout ça parce que nous ne nous connaissons pas, nous ne nous acceptons pas, et que nous sommes foncièrement malheureux. Nous subissons tout, Nous sommes enfermés dans des tas d'interdits, de lois, ce qui se fait ou pas, ce que l'on autorise ou pas. Nous croyons au miracle. Nous aimons les miracles, puisqu'ils nous assouvissent et nous affranchissent de toutes nos responsabilités, sentiments et de toutes nos actions. Nous démontrons et nous nous extasions sans cesse devant les merveilles de la médecine, les avancées technologiques, mais pourquoi ne pensons nous jamais que nous sommes les seules responsables de tout ce qui se passe aujourd'hui sur notre planète ? Il est si facile d'aller chez le médecin, prendre un médicament plutôt que de se poser la question : Q'ai je fait ?  Que n'ai je pas fait ? Qu'est ce que je n'ai pas accepté ou reconnu ? Il est plus facile de se faire opérer, que de se rendre à l'évidence que sa vie est ratée, que nous ne sommes peut être pas avec la bonne personne, les bon amis, nos propres enfants, les voulions nous vraiment ? ou tout simplement que nous ne sommes pas à notre place. Oui c'est plus facile que de se regarder en face et oser se remettre en question et de se voir tel que nous sommes et non pas tel que nous voudrions être. Oui il est plus facile de rêver d’être une autre personne que la pure réalité : être soi même et d'assumer tout ce que cela comporte. Osons nous regarder et apprenons à nous aimer.

jeudi 16 juin 2016

Multiplier

Multiplier, c'est tout d'abord mettre un enfant au monde et penser qu'il est une force à part entière alors qu'il n'est que le fruit rendu visible de tout ce que l'on porte en nous (rêves, frustrations, envies, déséquilibres... )
Multiplier c'est ce que nous n’arrêtons pas de faire constamment, et c'est également ce qui nous empêche de nous régénérer et de créer. Plus nous nous multiplions et plus nous épuisons nos ressources et nos énergies et nous nous égarons. Nous multiplions sans cesse, sans même nous en rendre compte car ce que nous croyons créer ( notre vie par exemple ) n'est qu'une copie de ce qui existe déjà ( la vie de nos parents ). Nous donnons à cette pseudo création une autre fonction, une autre image et nous pensons avoir créé quelque chose de nouveau et de personnel. Ne nous mentons pas. Nous n'inventons rien . Tout existe déjà, tout a existé , et tout est en train de nous dévorer, simplement par la multiplication qui nous cache sa vraie identité, et transforme son image en nous donnant l'illusion d'être nouvelle. Nous sommes totalement manipulés. Les guerres sont voulues, les attentats on les laisse arriver, et nous participons malheureusement tous à ce qui est en train de nous arriver : Nous Mourons.
Cela peut paraître défaitiste mais non, c'est une prise de conscience. Prise de conscience nécessaire si nous voulons avancer. Il faut absolument comprendre ce qu'est la multiplication , et où elle nous conduit. Nous multiplions tout, une idée, une image, nous l'imaginons et elle se multiplie toute seule, elle deviendra une autre idée, prendra une autre forme, un autre aspect et nous serons joyeux de croire que nous avons inventé quelque chose.
 Une idée se rendra obligatoirement visible et matérielle quand elle aura réuni tout ce dont elle a besoin pour se réaliser. Prenons un exemple:vous avez l'idée d'arroser vos plantes, mais cette idée ne se concrétise pas. L'idée poursuit sa route et cherche de quoi se nourrir pour exister (eau, plante, récipient et quelqu'un). Alors elle se concrétise, pas forcément là où on l'attend, et frappe à l'improviste avec toutes ses conséquences et malheureusement ni au bon endroit ni avec le résultat escompté.
 Nous faisons tous partie d'un ensemble. Toute chose, mot, idée, rêve est un ensemble et a besoin de tous les éléments qui le composent. Ne nous leurrons pas en croyant que nous pouvons nous passer de tous ces éléments. Nous voulons être seuls et uniques alors que nous sommes totalement dépendants des divers éléments qui nous composent et sans le vouloir, nous multiplions, en croyant que cela nous rend forts et indestructibles.
 Tout ce  que nous refusons se multiplie, cette succession de refus nous diminue.
Nous devenons la proie de nos propres idées et de celle des autres, ce qui nous affaiblit,
Prenons conscience, si nous voulons nous comprendre, que nous ne sommes pas une seule chose mais un ensemble nécessaire à notre bon fonctionnement,



dimanche 24 avril 2016

Nous sommes un résultat !!!

Ne nous étonnons pas si continuellement nous nous retrouvons face à des difficultés et si nos problèmes personnels et notre questionnement face aux événements ne trouvent que rarement des réponses. Ceci est du au fait que nous sommes un résultat. La société est un résultat, les guerres sont un résultat, la violence est un résultat etc... et nous ne pouvons rien faire face à eux si nous ne prenons pas conscience que la seule façon de les combattre est d' accepter que nous sommes nous- mêmes un résultat. Croire que nous nous sommes construits est une erreur. Croire que nous pensons est une erreur. Croire que nous nous déplaçons est une erreur. Croire que nous aimons ou pas est une erreur. Nous sommes déjà construits de toute pièce avant notre venue au monde. Notre passé nous a pensés, rêvés, notre futur nous a oubliés. Tout combat est inutile tant que nous n'aurons pas compris que nous sommes un résultat et que celui.ci est erroné de part l'absence de notre reconnaissance dans l'image de l'autre. En oubliant l'autre, nous nous sommes oubliés nous-mêmes,voire effacés, et sommes devenus un centre, où tout s'accumule, un centre qui tourne sur lui-même, et ainsi il se convainc qu'il est le centre du monde. Tout passe par nous, s'entasse en nous, nous soustrait de toute réalité et nous étouffe. Nous sommes le résultat d'une machination infernale  qui n'a pas de solution si nous ne prenons pas conscience que nous sommes manipulés. Aujourd'hui nos dépendances et addictions au passé et au futur nous empêchent de nous construire. Nos pensées ne sont pas nos pensées, mais elles appartiennent à notre passé ou à notre futur, mais pas à l'instant. Seul l'instant présent peut nous guérir et nous sortir de ce résultat en nous remettant à zéro, au point d'origine.  Aujourd'hui tout ce qui nous plaît ou nous déplaît est en relation avec quelque chose que nous aimons ou pas. Ce qui veut dire que finalement ce choix que nous faisons, ne nous appartient pas, mais appartient à un souvenir, une envie, et est en relation avec notre enfance, nos parents etc...
Nous pensons sans cesse, et, paradoxalement, ceci nous endort et nous fait croire que nous existons. La pensée nous emprisonne et nous dirige. La pensée n'est qu'un moyen que notre acquis, notre passé ou notre éducation, utilisent afin de nous ôter toute autonomie,  nous embrouillant et nous empêchant de nous trouver. Plus nous pensons et plus nous sommes manipulés et dirigés dans toutes les directions afin de ne jamais trouver une issue. Notre acquis nous possède, la société nous dirige et nous-mêmes restons prisonniers par pur égoïsme et envie de posséder, même inconsciemment.
Aujourd'hui tout est un résultat et nos portes de sortie sont ; l'instant, l'autre, et nous-mêmes.

mercredi 16 mars 2016

L’œuf et son image correspondante

Je pense que l'une des raisons principales de notre passivité et de notre manque d’initiative dans la vie est cette fausse image que nous mettons sur les choses ou l'interprétation que nous faisons de celle-ci. Cette image qui nous renvoie sans cesse des informations que nous n'identifions pas correctement, qui reste sans réponse, que l'on interprète et que nous subissons finalement à cause de notre mauvaise association. Un œuf n'a pas forcément l'image correspondante d'un poussin, mais la plupart du temps, nous associerons l’œuf spontanément à la poule, alors qu'il peut être canne, oie, autruche, crocodile etc... Cette mauvaise association nous immobilise, nous empêchant d'avancer correctement dans notre évolution. J'associe l’œuf et son image correspondante avec nos actions : actions qui devraient nous faire aboutir à un résultat et ce résultat nous emmener à un autre résultat : son image réelle. L'image que nous voyons aujourd'hui est déformée. Nous projetons sur elle un tas d'images toutes faites et de concepts prédéterminés.  Cela nous empêche de voir la réalité des mots et des gestes que nous faisons et de la personne ou des choses que nous avons en face de nous. Tout cela pour dire que la plupart du temps notre identification de l'image n'est pas correcte parce qu’elle fait tout le temps référence à quelque chose de connu, de vu, d'entendu qui ne s'actualise à aucun moment. Nous obtenons ainsi un résultat ou une analyse faussée. Nous sommes restés enfermés dans le temps, prisonniers des images et sans aucune actualisation des données et événements que nous voyons. Prenons simplement un ordinateur et observons qu'il est sans cesse nécessaire de faire des mises à jour. Nous devrions nous même nous les imposer afin d'être dans un instant et une réalité correspondante à chaque événement auquel nous nous confrontons chaque jour.  
Nous ne sommes quasi jamais en correspondance exacte avec les événements qui nous entourent. Nous sommes toujours avant ou après. Le fait d'avoir un bon résultat n'est qu'illusoire et dû à la multiplication qui pour moi n'est qu'un leurre et existe uniquement pour nous faire croire que nous sommes dans le vrai. Il faut toujours s'interroger et être a l’écoute du moindre événement de sa vie pour savoir si notre route est bonne. Prenons l'exemple du calque et de la difficulté que nous avons à faire coïncider parfaitement le calque et l'image qu'il représente car il n'est alors qu'une copie et non une création. Nous sommes des créateurs, nous devons avoir des résultats. Des résultats qui ne durent que l'instant de la création et qui s'actualisent. L’œuf sera toujours un œuf et son image ne change pas. Mais son image correspondante qui lui est un résultat doit être en constante évolution et sans cesse en mouvement et ainsi avoir une image réelle puisqu'elle est tout le temps actualisée en fonction des éléments qui l'entourent. Ne subissons pas les images figées et soyons créateurs d'images en mouvement, constamment mises à jour.

lundi 15 février 2016

La nudité

Parler de la nudité devrait être une chose simple et naturelle et, une fois de plus, nous en avons fait une chose compliquée, un tabou difficile à aborder sinon en le ridiculisant, en le taisant, en le cachant par d'innombrables traumatismes, interdits,  pensées, envies,  qui nous font souffrir discrètement et qui font surtout qu'on la dissimule sans  s'en rendre compte, par le vêtement par exemple. Nous sommes nous posés la question de notre naissance et de cette nudité si naturelle qui nous accompagne dès nos premiers pas dans le monde extérieur ? La nudité c'est d'abord un langage, elle nous permet de communiquer, de toucher, d'écouter, de se voir, d'apprendre comment nous sommes faits, de nous découvrir et de nous aimer. Elle est notre première parole. Elle devrait être notre amie et non une ennemie qui blesse notre être. Elle est notre première identité, elle nous indique une toute première information : celle de notre position dans le monde de tous les jours ( homme, femme ). Elle nous indique également notre fonction future au sein tout d'abord de notre famille et ensuite de la société (notre fonction dans la vie, notre profession ).
 Aujourd'hui, la nudité, pour l'employer, nous l'avons enfermée dans plusieurs appellations dont une nommée le naturisme  qui nous donne un soit disant  droit, droit qui nous enferme dans une fausse liberté et nous cloisonne. Ce n'est pas non plus une mode puisque cette nudité fait partie de nous et nous permet de nous exprimer normalement, le plus simplement du monde et le plus librement possible,preuve que ce n'est pas un droit que l'on doit acquérir. C'est également un enseignement ; celui de ne se cacher derrière absolument rien, d'être nu devant toute chose ou personne. L 'interdit ne doit pas exister et nous devons être capables de tout dire et de tout montrer.
 Le sexe fait également partie de cette nudité, ne lui permettant pas toute son expression. Il l'enferme et ne le libère que dans les soi disant moments de permission où la nudité n'est pas neutre mais emplie de connotations telles que le désir,la frustration ou la perversion...
 L'emploi de notre sexe est aussi à découvrir complètement et à explorer. Il faut le laisser s'exprimer sans l'emprisonner dans des images qui lui enlèvent tout intérêt, tout naturel. De fait il nous faut le libérer surtout de tout interdit. Le sexe est un outil et cet outil doit s'employer quand il est nécessaire. La nudité  est notre gage de liberté et cette liberté nous octroie l'autonomie dont nous avons tant besoin. Prenons le temps d'écouter la nature, elle nous parle mais nous ne l'écoutons pas ! La nudité en est un exemple, elle nous demande simplement de montrer ce que nous sommes et nous dirige naturellement vers ce qui nous ressemble sans aucune directive. Nous naissons libres, démunis de tout artifice. Ne nous laissons pas salir par des principes et des attaches qui petit à petit nous emprisonnent sans même que nous en prenions conscience !

lundi 25 janvier 2016

L'Invisible.

Parler de l'invisible, c'est certainement pour moi la chose la plus importante, mais aussi la plus complexe, parce qu'il est très difficile et facile à la fois de le décrire ou de le narrer. L'invisible est certainement le pire ennemi du corps et de l'esprit, alors qu'il devrait être son meilleur allié puisqu'il contient toutes les informations nécessaires à son développement aussi bien matériel que spirituel, ce qui lui permet d'avancer et d’évoluer dans son travail personnel, son bien-être et sa vie de tous les jours. L'invisible c'est tout ce que nous taisons, cachons, rêvons, pensons, ce que nous nous interdisons ou autorisons en silence, une parole un geste que nous n'osons exprimer, une envie, l'invisible c'est tout ce que nous ne rendons pas visible à l’œil et que nous ne pouvons pas toucher. L'invisible est dangereux si nous ne le rendons pas matériel et accessible. Il est uniquement inoffensif quand nous le matérialisons et le voyons car alors il perd tout pouvoir. Nous devons prendre conscience du mal qu'il fait au corps et à l'esprit quand nous le laissons invisible et quand nous le laissons prendre les formes qu'il juge le plus opportun pour attaquer et manipuler notre corps et notre esprit.  L'invisible mène le monde aujourd'hui et il lui fait faire et dire ce que bon lui semble. Il joue continuellement à cache-cache et il manipule toutes les manifestations de notre corps et de notre esprit. Il nous persuade et nous convainc très subtilement des choses à faire ou à ne pas faire, tout simplement il nous manipule. Aujourd'hui nous vivons dans un monde majoritairement invisible ce qui veut dire que beaucoup de choses qui nous entourent et d’événements n'existent même pas, sinon dans notre tête. Ce ne sont que des visions ou représentations, projections de nos peurs, colères, méchancetés, bontés, jalousies etc... L'invisible n'est que la représentation de tout ce qui nous hante et il nous dévie de toutes vérités. Nous devons prendre conscience que tout invisible est nuisible aussi bien au corps qu'à l'esprit, qu'il le rend malade et l'enferme dans une spirale sans issue et une incompréhension. L'invisible nous donne l'illusion de puissance et de force, mais celles-ci se retournent contre nous-même et nous font du mal. Nous libérer c'est rendre le mot, le geste, la pensée, visible et palpable. Le mot est vérité si il prend forme et vie, sinon il est et reste un mensonge. Le chemin de l'homme doit être visible afin que sa route soit la moins tortueuse possible et sans embûche. L’invisible doit donner forme et matière à toute chose, Il doit rendre visible l'invisible.