jeudi 16 avril 2020

Coronavirus : « Nous sommes en guerre » … contre nous-mêmes.

Nous sommes en période de confinement. Depuis maintenant un mois, nous sommes chacun « confinés ». Intéressant qu’est ce mot : « confiné ». Voilà le résultat, NOTRE résultat. Rester dans nos pensées, dans nos envies, nos désirs… Voilà donc notre résultat : nous sommes à l’INTERIEUR. Au sens propre maintenant, par matérialisation du sens figuré. Conséquence d’un besoin erroné et prégnant de croire que la vie est à l’intérieur de nous, que la réponse est dans notre propre enveloppe, en tant qu’unique.
 J’ai vu et écouté le président de la République. Les études spécifiques ne sont pas nécessaires pour comprendre les négations, les contradictions et la mauvaise foi, malheureusement. Je ne critiquerai pas le président de la République en particulier, mais le comportement de chacun en tant qu’individu. Nous nous mentons constamment, et en réalité, nous le faisons déjà avec excès depuis deux millénaires, et cela ne s’arrangera pas tant que nous ne comprendrons pas vraiment la place et la fonction de notre vie. 
J’ai noté quelques propos du président de la République, qui je le sais, quand dépareillés des 25 minutes d’allocution, sont souvent hors de contexte. Mais le but ici n’est pas de faire une analyse spécifique sur un langage non-verbal ou d’analyser le discours dans son entièreté mais bien de cibler un champ lexical spécifique, ce qui, dans ces différentes phrases, m’amènent à bien des réflexions et des déductions fortes de sens. 
Voici, dès la seconde phrase, des propos qui ont attiré mon oreille : « Nous ressentons tous en ce moment la peur, l’angoisse pour nos parents, pour nous même face à ce virus redoutable, invisible, imprévisible. » J’entends ici du victimisme, le besoin de se dédouaner de responsabilités individuelles donc collectives. Le virus sort de nulle part donc nous ne sommes pas responsables ? Peu importe d’où provient l’origine de ce virus : l’extermination massive du pangolin pour se nourrir, la fuite du virus à la suite d’une expérience de laboratoire, et pour les conspirationnistes, le besoin de réduire la population d’une manière radicale mais sans laisser de traces. Quelle que soit la raison matérielle finalement, ce sont des conséquences du pouvoir, du contrôle, de système monétaire, de l’égoïsme, de l’égocentrisme, des envies de CHACUN. Voici le résultat de nos actes, à petite et grande échelle. Le voilà, l’invisible. Il est tellement présent que nous n’arrivons même plus à le distinguer, même dans nos instincts. Il n’est que le résultat de nos mensonges, de nos choix et de nos agissements. Comment pouvons-nous encore penser que ce résultat est, je cite, « imprévisible » ? L’invisible se matérialise toujours d’une manière ou d’une autre. 
Dans sa globalité, le discours est parsemé du champ lexical du combat : « Retour à un temps de guerre », « l’utilisation la plus large possible des tests et la détection est une arme privilégiée pour sortir au bon moment du confinement ». J’entends dans ces phrases, le symbole d’une lutte constante. NOTRE lutte, notre guerre, à nous. Les conflits entre notre corps et notre esprit, les conflits avec « les autres » (nous-même) : nous n’aimons pas notre corps, nous n’aimons pas ce que nous sommes, nous n’aimons tel ou telle nourriture, nous n’aimons pas notre voisin. Accuser l’autre et rentrer dans le victimisme, voilà où elle est, en partie, cette guerre. « Le virus nous rappelle que nous sommes vulnérables, nous l’avions sans doute oublié », une phrase qui nous montre que nous nous prenons pour Dieu à longueur de journée, à nous croire comme supérieur à l’autre alors que nous sommes tous des humains, quelque soit la modestie sociale de chacun. 
Je passe sur les 20 minutes d’orchestre symphonique à caresser dans le sens du poil, c’est comme le biscuit que nous donnons à un chien ou la carotte à un âne. La sincérité est fausse et la compassion aussi car nous ne sommes pas égaux dans nos vies, ce qui n’est d’ailleurs pas possible par simple logique. Vers la fin du discours, voici quelques paroles pleines de faux espoirs « Sachons sortir des sentiers battus, des idéologies et nous réinventer, moi le premier ». Je suis curieux de voir ce que notre gouvernement nous proposera pour ces alternatives, mais je ne suis pas dupe, il y a eu et il y a des grandes guerres, et personne n’a rien changé après tout ça. Si « une raison de vivre ensemble » pourrait apparaître, ce n’est pas en se croyant Dieu, ni en restant à l’intérieur, ni en utilisant le pouvoir, ni avoir recourt à l’invisible, que nous pourrons changer des choses. Ce n’est pas non plus une anarchie qu’il est à faire, mais une prise de conscience de chaque individu pour que le collectif existe et soit réellement une raison de vivre ensemble. 

dimanche 12 janvier 2020

Vivre autrement.

Chaque jour, je me pose la même question : combien de temps allons-nous encore pouvoir continuer à se taire et à faire semblant que tout va bien ou que tout va mal ? Va-t-il falloir continuer à se noyer dans toutes ces informations télévisées ou journalistiques qui nous mentent, qui ne font que cacher l'essentiel et qui nous conduisent à croire que l'important est là ? L'important se trouve ailleurs, il se situe là où nous ne l'attendons et ne le voyons pas. 

Quand finirons-nous de gober tout ce que l'on nous déverse chaque jour pour nous faire croire n'importe quoi ? Sans même que nous le sachions cette société veut nous diriger et nous emmener à un seul et même endroit : le chaos. 

 

Aujourd'hui, tout est déguisé. Nous défendons des causes qui nous rendent célèbres aux yeux du monde alors que ce n’est qu’une action détournée, qui n’est que prétexte. Nous manifestons pour soi-disant nous faire entendre, alors tout ceci est pensé et voulu pour nous diviser et ainsi, nous monter les uns contre les autres. 

On nous désolidarise afin de nous manipuler, alors qu'une véritable union nous serait bien plus utile. Nous croyons nous protéger alors que nous nous affaiblissons en soutenant notre cause, sans se douter qu'il faudrait plutôt défendre ensemble nos droits communs et nous unir contre ces hommes, syndicats ou politiques, qui s’enrichissent d'une situation chaque jour.

Tout est pensé pour nous diviser, on nous isole pour mieux nous contrôler. Ne croyons plus, mais osons enfin regarder une vérité, si évidente que nous ne la voyons plus. 

Le peuple doit se reconstruire et effacer toutes les erreurs qu'il a commise. L'orgueil, le pouvoir et l'argent nous ont détruit et disloqué. De nos jours, chaque individu croit détenir un pouvoir, ce qui inévitablement, l'affaiblit puis finit par l’anéantir. 

 

Nous choisissons pour se différencier les uns des autres (écologistes, végétariens ou toutes autres choses) alors que nous sommes tous les mêmes, puisque nous venons d'un même passé. Nous confondons unique et différence. Nous sommes tous différents mais uniques dans notre constitution, mais cela ne nous donne pas le droit de croire que nous sommes des "dieux" en puissance.

Nous sommes faits pour nous reconnaître et nous unir, non pas pour se différencier et se tuer. La division nous rend vulnérable et nous devenons une proie facile, une union nous permettrait de nous protéger et nous rendrait ainsi plus fort. Unissons-nous dans une volonté de construire un monde meilleur et oublions ce qui petit à petit nous supprime, l'isolement. 

 

Nous devons tous donner une vraie signification aux mots, leur redonner une vraie valeur, pour qu'ils nous rassemblent à nouveau et pour que nous puissions fonder collectivement de vraies familles autonomes et libres les unes des autres. 

Donnons-nous la main, marchons les uns à côtés des autres et apprenons à vivre autrement, sans rage, sans envie, sans couleur et découvrons ensemble ce qu'est vraiment le verbe aimer.